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Exposition The People’s Collection de Ana Mendes, présentée à Arprim, centre d’essai en art imprimé, atelier à l’UQO et conférence à ULaval avec l’artiste
- Montréal
- Université du Québec en Outaouais (UQO)
- Université Laval
The People’s Collection, à Arprim, centre d’essai en art imprimé
Par Ana Mendes, commissaire Emmanuelle Choquette
- Exposition du 11 septembre au 13 décembre 2025
- Vernissage le jeudi 11 septembre 2025 dès 17h30
- Présentation d’artiste le samedi 13 septembre 2025
Depuis 2014, l’artiste Ana Mendes développe un projet indépendant intitulé The People’s Collection, dans lequel elle explore les questions de mémoire et d’identité en examinant les pratiques des grands musées ethnographiques comme le British Museum, le MET, le Dahlem Museum, le Bunjilaka/Melbourne Museum et, ici même au Québec, le Musée de la civilisation. En plus de remettre en question les normes muséales, l’artiste étudie plus largement les approches postcoloniales de la définition de l’identité historique, sociale et culturelle d’un peuple, notamment à travers le prisme de l’attachement aux objets. Comment et pourquoi ressentons-nous une connexion avec un artefact lors d’une visite au musée ? Comment pouvons-nous interagir avec lui au-delà d’une contemplation passive ? Quel pouvoir d’action le public possède-t-il dans la conservation de ces objets ?
Ana Mendes explore ces questions à travers un processus collaboratif, invitant les participants à interagir avec les collections ethnographiques des grands musées. Ces visites se concluent par la sélection d’un objet à « restituer » à son contexte d’origine. Mendes utilise cette sélection comme point de départ pour une série de plus de 400 cartes postales à ce jour, ainsi qu’un livre d’artiste. Ce vaste projet de recherche est l’occasion de réfléchir à ce qui motive les choix des contributeurs : connaissances préalables sur l’objet, valeur rituelle, symbolique ou ancestrale, lien avec la nature ou la culture, importance pour diverses communautés, etc. Cet exercice devient un processus miroir de (re)construction identitaire personnelle et collective.
Dans The People’s Collection, l’imprimé est utilisé comme outil démocratique de sensibilisation et de plaidoyer social. Le médium de la carte postale, traditionnellement associé à la diffusion d’images idéalisées, est ici détourné pour questionner les objets et les faire circuler en dehors des institutions. De plus, lorsqu’elles sont envoyées aux musées concernés, ces cartes servent de support à une demande de restitution des artefacts représentés à leur culture d’origine. Le livre d’artiste constitue également une manière de détourner les imprimés institutionnels en proposant une lecture alternative des collections, qui contredit celle véhiculée par les catalogues muséaux traditionnels : l’inventaire devient alors une collection d’histoires et de témoignages soulignant les liens émotionnels et subjectifs entre les objets et les participants au projet.
Avec le court-métrage Virus, l’artiste évoque la mentalité coloniale qui a servi de fondement aux musées occidentaux traditionnels. Les images filmées dans les réserves muséales montrent l’accumulation d’objets qui, après avoir été arrachés à leur environnement et soumis à des processus de désinfection intenses et non documentés, ont paradoxalement développé des conditions empêchant toute nouvelle manipulation. Ces virus pourraient-ils être une forme de résistance ?
Conçu comme un espace d’engagement et de dialogue, ce projet permet au public comme à l’artiste de dépasser les critiques polarisantes, en imaginant collectivement de nouvelles pratiques de collecte, conservation, restitution, exposition et médiation des objets identitaires et culturels.
Grâce à une collaboration avec CIÉCO et l’Équipe Art et musée, l’artiste offrira un atelier à des étudiant·e·s de l’UQO (23 septembre 2025) ainsi qu’une conférence à l’Université Laval (25 septembre 2025, 16h).
Pour tous les détails, nous vous invitons à visiter le site web d’Arprim, centre d’essai en art imprimé.
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