Deux articles dans le numéro 43 de la revue RACAR – Revue d’art canadienne/Canadian Art Review
Deux chercheures membres du groupe CIÉCO contribuent au dernier numéro de la revue RACAR – Revue d’art canadienne/Canadian Art Review qui propose un numéro spécial sur le commissariat engagé sous la co-direction de Marie Fraser et Alice Ming Wai Jim.
DULGUEROVA, Elitza (2018). « Ouverture pour cause d’inventaire. Figures et significations de l’exhaustivité en expositions », dans Marie Fraser et Alice Ming Wai Jim, «What Is Critical Curating/Qu’est-ce que le commissariat engagé ?», RACAR – Revue d’art canadienne/Canadian Art Review 43, n°2: 11-24.
«Dans son acception courante et dominante, l’art désigne la production d’œuvres, d’objets ou de propositions nécessairement singuliers qui opèrent selon des critères de distinction et ne cessent en retour d’en (re)produire, à l’échelle de la société. Les institutions artistiques et le marché de l’art participent activement de cette affirmation de la singularité des œuvres et de leurs auteurs. En réaction, de nombreuses pratiques artistiques du XXe et XXIe siècle critiquent cette norme et ses répercussions: fétichisation des œuvres, culte de la figure d’auteur, conversion de la valeur symbolique en valeur marchande, repli du champ de l’art sur lui-même.»
BAWIN, Julie (2018). «L’artiste contemporain dans les musées d’ethnographie ou la "promesse" d’un commissariat engagé», dans Marie Fraser et Alice Ming Wai Jim, «What Is Critical Curating/Qu’est-ce que le commissariat engagé ?», _RACAR – Revue d’art canadienne/Canadian Art Review _43, n°2: 48-56.
«Depuis plus de trois décennies, les musées d’ethnographie, appelés aujourd’hui musées de «civilisation» ou des «cultures du monde», se sont engagés dans un processus de redéfinition de leurs missions et de leurs collections. Forcés de se réinventer et de développer des stratégies d’exposition répondant aux théories postcoloniales, ces institutions ont été nombreuses à accomplir un travail de décryptage de leurs collections, les conduisant à réinterpréter leurs systèmes taxinomiques et muséographiques et à affronter leur histoire à travers des expositions témoignant d’une attitude autocritique, voire rédemptrice. Dans ce contexte muséal, marqué par la nécessité de créer de nouveaux cadres d’analyse et de transmission du «patrimoine» ethnographique, la programmation d’expositions d’art contemporain est progressivement devenue le moyen par lequel nombre d’institutions ont tenté de témoigner d’un engagement critique à l’égard de leur histoire et de leur raison d’être. »
Membres
Elitza Dulguerova
Maîtresse de conférences à l'Université Panthéon-Sorbonne, Paris I
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