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Patrimoine et mémoire de l'esclavage – comment exposer les collections liées à cette histoire ?, présenté par l'ICOM

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Paris

      Soirée-débat déontologie de l'ICOM

      • Lundi 25 novembre 2024, de 18 h à 20 h 30
      • À l'INP (France) et en ligne (lien à venir)

      Événement public, ouvert uniquement sur inscription. Pour vous inscrire, cliquez ici.


      Comment des musées de types variés, dont les projets scientifiques et culturels, les modes d’approche et les moyens diffèrent, répondent-ils aux questions que pose l’exposition des collections liées à l’histoire de l’esclavage ?

      Cette soirée aura pour objectif d'aborder cette période, non plus seulement d'un point de vue économique ou historique, mais en humanisant les récits grâce aux traces tangibles parvenues jusqu'à nous (moulages, lettres et archives, artefacts, beaux-arts, témoignages des descendants). Il s'agira de redonner une voix, un visage, à ces personnes par le biais des collections muséales.


      Propos de la rencontre

      Finalement, ce n’est que relativement récemment dans l’histoire des musées que la question de l’esclavage comme sujet et comme représentation a été prise en compte. Aujourd’hui, concomitamment à une attente forte de la société contemporaine à l’aborder de front, nos établissements se sont progressivement attachés à faire leur ce sujet et à valoriser le patrimoine qui y est attaché. Les musées d’histoire et de société ne sont aujourd’hui plus les seuls à proposer à leurs publics, parcours, salles permanentes, expositions temporaires, propositions de médiation ou programmation culturelle dédiés. Des musées de beaux-arts ou des lieux d’art contemporain, dont les collections ou les sites-mêmes qui les abritent sont liés à l’histoire de l’esclavage, s’emparent également du sujet.

      Comment des musées de types variés, dont les projets scientifiques et culturels, les modes d’approche et les moyens diffèrent, répondent-ils aux questions que pose l’exposition des collections liées à l’histoire de l’esclavage ?

      Les enjeux sont multiples : relecture des collections, recours à des expertises extérieures pour rendre compte avec justesse et nuance de l’histoire de l’esclavage, volonté d’ouvrir la réflexion à toutes les formes d’esclavage, de l’antiquité à la période contemporaine et sur tous les continents, place donnée au dialogue avec les associations militantes et à la co-construction des discours, prise en compte dans les propos développés des mouvements de résistance, intégration de la question de la réparation, réflexion sur les « mots pour le dire » et définition d’une stratégie de médiation adaptée, sensible ou renouvelée, place des artistes dans ce dialogue complexe. Comment les musées s’approprient-ils aujourd’hui ces enjeux et quelles sont les propositions qu’ils mettent en œuvre ? Comment peuvent-ils contribuer, avec les moyens qui leur sont propres, à créer de nouveaux récits évitant les poncifs ?

      Alors que le ministère de la Culture travaille sur la valorisation de « patrimoines contestés » ; alors que la question de la « décolonisation » des musées, des collections et des modes de fonctionnement de nos établissements est au cœur des réflexions menées par la communauté des professionnels en France comme à l’étranger, notamment au sein de l’ICOM ; alors que la question des droits humains est de plus en plus présente dans nos échanges professionnels, cette soirée propose un temps de partage d’expériences et de réflexions de professionnels autour de cette question de fond qui concerne aujourd’hui un large éventail de typologies de musées.

      Emilie Girard, présidente octobre 2024



      Pour plus de détails, nous vous invitons à visiter le site web de l'ICOM.

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