L’archive visuelle de l’exposition de collection : statut et usages
Journée d’étude
Journée d’étude organisée avec le Musée national des beaux- arts du Québec (MNBAQ) dans le cadre du Partenariat Des nouveaux usages des collections dans les musées d’art
Parmi tous les documents qui constituent le dossier d’une exposition, la vue d’exposition fait office de trace objective, acceptée comme une évidence et rarement mise en perspective critique. La découvrir reviendrait à connaître l’exposition dans son existence réelle, en oubliant parfois que la vue d’exposition est une archive, à la fois close sur elle-même et ouverte sur ses usages. Elle est fermée par des protocoles de prises de vue, plus ou moins définis et précisés; fermée par le regard porté par la représentation photographique, témoin visuel du présent. Elle est ouverte, car toujours disponible à l’interprétation, au regard analytique et critique de la recherche qui active les décalages visuels et temporels qu’elle présente.
L’archive visuelle serait alors à concevoir comme une forme de topographie de l’exposition, à la fois une preuve de sa réalité dans le temps et une trace de son dispositif de représentation dans l’espace. Elle informerait le présent de manière discursive, en soulevant des interrogations et en posant des problèmes. Les présentations et discussions de cette journée d’étude réinvestissent ces questions et les liens entre statut et usages, sans limite ni frontière entre les deux.
Liste des participant·es :
- Lisa Bouraly, « Pourquoi exposer l’archive visuelle du musée dans les collections ? »
- Eve-Lyne Beaudry, « Des archives qui font revivre les œuvres. Le cas Serge Lemoyne. Hors jeu »
- Geneviève Chevalier, « Naturfact, une exposition d’art contemporain qui documente des collections scientifiques universitaires »
- Alexandra Dumais, « Photographier l’exposition, écrire son histoire : la documentation des expositions des collections au Musée des beaux-arts de Montréal »
- Marie Fraser, Emmanuel Château-Dutier et Lena Krause « Réflexions pour un modèle de documentation des accrochages de collection »
- Camille Hoffsummer, « L’archive visuelle de l’exposition comme objet de recherche et instrument d’auto-réflexion. Le cas du Van Abbemuseum à Eindhoven (Pays-Bas) »
- Marie-Josée Jean, « Repenser les usages des vues d’exposition : la contribution des artistes »
- Andrea Kuchembuck et Richard-Max Tremblay, Un dialogue entre les Archives de la collection et le photographe
- Rémi Parcollet, « Conférence inaugurale. La photographie de muséographie. Ce que disent les photographies de vues d’expositions produites et archivées par le musée »
- Didier Prioul, «Ouverture de la journée d’étude et mot de bienvenue »
- Marie-Claude Saia, « Relations d’influences : évolution de la scénographie et de la documentation visuelle des expositions permanentes du Musée des beaux-arts de Montréal »
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